Skip links

Le trouble de l’adaptation (TA)

Le trouble de l’adaptation est défini par la présence de symptômes réactionnels à un ou des évènement(s) de vie au(x)quel(s) le sujet n’arrive pas à s’adapter, en tenant compte du contexte socio-culturel et à l’exclusion d’un autre diagnostic.

Comprendre le trouble de l’adaptation

Vidéo bientôt disponible
Lire la vidéo
1%
C’est la prévalence du trouble de l’adaptation (TA)
2/3
C’est le sex ratio, en défaveur des femmes, à l’âge adulte (équilibré pendant l’enfance / adolescence et chez le sujet âgé)
Entre 10 à 20%
Et 5 à 20%. C’est la fréquence de motif de consultations en médecine générale et en psychiatrie (respectivement)

La sémiologie du trouble de l’adaptation

La sémiologie du trouble de l’adaptation est relativement identique au cours de la vie. Les facteurs de stress varient, concernant par exemple l’entrée au collège ou la séparation des parents chez l’enfant ou l’adolescent, ou un échec à un examen.

La principale complication est le suicide. Entre 2 et 4% des patients avec TA font des tentatives de suicide (jusque 10% chez les adolescents). 75% des adultes ne présenteront aucune complications/séquelles (troubles anxieux ou thymiques, troubles liés à l’usage de substances).

Les évènements stressants

Les évènements de vie sont centraux dans le trouble de l’adaptation. En effet, le TA se définit par l’apparition et la persistance de symptômes cliniquement significatifs en réaction à des évènements de vie stressants ou à leur répétition.

Le facteur de stress est identifiable. Il concerne le domaine professionnel/personnel, et constitue un changement imposant une adaptation de la part du sujet. Il peut être unique ou multiple, récurrent ou continu, concerner le patient seul ou un groupe plus large.

Dans tous les cas, il vient déborder les capacités d’adaptation.
Il est souvent associé aux transitions dans le parcours de vie (mariage, naissance, déménagement, rupture, changement de métier, difficultés financières, annonce diagnostique, etc.), à l’exclusion du deuil (dans ce cas il s’agit d’un deuil pathologique).

Les symptômes émotionnels ou comportementaux

Le trouble de l’adaptation se caractérise par des symptômes émotionnels ou comportementaux qui ne remplissent pas les critères diagnostiques d’un autre trouble psychiatrique caractérisé (épisode dépressif caractérisé, trouble anxieux).

Le caractère pathologique de cette réaction au stress se situe dans l’altération du fonctionnement socio-professionnel.

Ces symptômes apparaissent, par définition, au plus tard dans les trois mois suivants le début du facteur de stress, et disparaissent 6 mois après l’arrêt de ce dernier.

5/5
Avis 4,9/5 | +10k téléchargements

Téléchargez l’appli Dicosemiopsy

avec plus de 300 termes de psychiatrie illustrant des signes et symptômes clés !

La prise en charge du trouble de l’adaptation

Le trouble de l’adaptation est la plupart du temps spontanément résolutif. Des traitements spécifiques sont cependant parfois nécessaires, en raison de l’altération de la qualité de vie et du risque d’évolution vers un trouble anxieux ou thymique caractérisé.

Indications du recours au psychiatre

Le recours à un psychiatre est à envisager en cas de trouble sévère, de comorbidité (psychiatrique ou non), de résistance au traitement ou de situation à risque spécifique (grossesse par exemple).

Le traitement psychothérapeutique est à privilégier, afin de permettre une verbalisation autour de la situation stressante et de ses conséquences sur la vie du sujet.

Le recours aux traitements pharmacologiques est parfois nécessaire, à visée symptomatique. Chez l’adulte, une anxiolyse par benzodiazepines peut être indiquée en cas de symptômes invalidants. L’hydroxyzine est une bonne alternative. Les hypnotiques peuvent être indiqués en cas de perturbations importantes du sommeil chez l’adulte.

Indications d’une hospitalisation en psychiatrie

L’hospitalisation en psychiatrie doit rester exceptionnelle.

Les indications principales sont :

  • la prise en charge d’une crise suicidaire,
  • un environnement très négatif (aggravant ou causant le TA, afin d’instaurer une distance et évaluer/intervenir sur cet environnement),
  • un patient vulnérable.

Ainsi, chez l’enfant, l’adolescent, ou chez le majeur protégé et la personne âgée, l’évaluation doit porter sur les conditions de vie stressantes et l’existence de traumatismes actuels ou anciens, ainsi que le risque de survenue de nouveaux traumatismes.

Une hospitalisation peut être nécessaire à des fins d’évaluations complémentaires et des mesures de protection.

Ressources pédagogiques

Référentiel de Psychiatrie et Addictologie

Psychiatrie de l’adulte. Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Addictologie.

Situations de départ

L’aesp met à la disposition des praticiens des grilles types de situations de départ afin d’établir le diagnostic.

241 -

L’aesp vous recommande aussi