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Les troubles liés à l’usage de substances psychoactives

Le diagnostic d’un trouble lié à l’usage d’une substance psychoactive est clinique. Il peut s’agir d’un usage nocif ou d’un syndrome de dépendance. La prise en charge est globale, médico-psycho-sociale et pluridisciplinaire. L’essentiel à connaître sur la sémiologie des troubles liés à l’usage de substances psychoactives avec l’aesp.

Comprendre les troubles liés aux substances psychoactives

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C’est la part des adultes, en France, qui consomme de l’alcool au moins une fois par an
75 000
C’est le nombre de décès attribuables au tabac chaque année en France
41 000
C’est le nombre de décès attribuables à l’alcool chaque année en France

Les deux stades de troubles

Les troubles liés à l’usage de substances psychoactives comprennent deux stades :

  • Le stade de l’usage nocif pour la santé (ou utilisation nocive pour la santé).
  • Le stade du syndrome de dépendance.

L’usage nocif pour la santé

L’usage nocif pour la santé correspond à un mode de consommation d’une substance psychoactive qui est préjudiciable à la santé. Les complications peuvent être physiques ou psychiques.

Le syndrome de dépendance

Le syndrome de dépendance est défini par la présence d’au moins trois manifestations parmi une liste de six, présentes en même temps au cours de la dernière année.

Ces manifestations sont :

  • Désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive.
  • Difficultés à contrôler l’usage de la substance (début ou interruption de la consommation ou niveaux d’usage).
  • Syndrome de sevrage physiologique quand le sujet diminue ou arrête la consommation d’une substance psychoactive, comme en témoignent la survenue d’un syndrome de sevrage caractéristique de la substance ou l’usage de la même substance (ou substance apparentée) pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.
  • Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive.
  • Abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêts au profit de l’usage de la substance psychoactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets.
  • Poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences manifestement nocives.
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La prise en charge des troubles liés à l’usage de substances psychoactives

La prise en charge est globale, médico-psycho-sociale. Elle est pluridisciplinaire par nature. Elle s’effectue en ambulatoire, sauf indication à un sevrage hospitalier.

Le travail sur la motivation est central dans cette prise en charge et s’effectue via l’entretien motivationnel. Il constitue un style d’entretien collaboratif visant à renforcer la motivation au changement et l’adhésion du patient à la prise en charge en explorant l’ambivalence dont il peut faire preuve. Cet entretien constitue un outil indispensable en addictologie. Par ailleurs, les dimensions de perte de contrôle, émotionnelle, de gestion des émotions et de traitement de l’information font l’objet d’une prise en charge en thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

L’hospitalisation

L’hospitalisation (en urgence ou non, dans un service accueillant des patients souffrant de troubles liés à l’usage de substances psychoactives) se justifie dans plusieurs situations, par exemples :

  • antécédents d’accident de sevrage,
  • dépendance sévère,
  • échecs répétés de tentatives de sevrage ambulatoires,
  • environnement social défavorable.

Au mieux, il s’agira d’une hospitalisation libre. Mais des soins sans consentement peuvent être justifiés dans certaines situations.

Le traitement pharmacologique

Pour la prise en charge du sevrage, l’évaluation de la mise en place du traitement symptomatique est nécessaire. Il permettra un contrôle rapide des symptômes.

Pour les traitements médicamenteux de la dépendance, les AMM (autorisations de mise sur le marché) concernent les dépendances au tabac, à l’alcool et aux opiacés.

L’accompagnement au long cours des patients

La prise en charge addictologique doit aborder l’ensemble des dimensions biologique, psychologique et sociale. Il faudra prendre en charge les comorbidités psychiatriques, les co-addictions, les répercussions médicales et les répercussions sociales, au mieux par des équipes pluridisciplinaires.

Il existe également des associations d’entre-aide et d’auto-support.

Ressources pédagogiques

Référentiel de Psychiatrie et Addictologie

Psychiatrie de l’adulte. Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Addictologie

Situations de départ

L’aesp met à la disposition des praticiens des grilles types de situations de départ afin d’établir le diagnostic.

241 - Gestion du sevrage alcoolique contraint

292 - Première consultation d’addictologie

293 - Consultation de suivi addictologie

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