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Bases de la sémiologie psychiatrique & tryptique aesp.

Nous proposons ici une nosographie minimale ainsi qu’un tryptique sémiologique, nosographique et psychologique fournissant aux étudiants de 2e et 3e cycles des clés structurantes pour organiser leur savoir et leur pratique.

Source des vidéos : “Séméiologie psychiatrique, présentation de malades” – 1972 – Réalisateur : Éric Duvivier, Sciencefilm

Nosographie minimale de la psychiatrie

L’étudiant en médecine apprenant la sémiologie et la nosographie psychiatrique se retrouve parfois dans la position d’un “émigré en terre étrangère”.

L’utilisation hétérogène des références dans la description sémiologique des troubles et des classifications nosographiques peut en effet porter à confusion pour l’étudiant.

Pour résoudre cette problématique pédagogique, l’aesp propose une nosographie minimale de la psychiatrie adulte destinée à l’étudiant en médecine. La démarche diagnostique nosologique en psychiatrie est ici présentée puis adaptée aux principaux troubles psychiatriques de l’adulte.

Des fiches synthétiques – sous forme d’arbres d’aide à la décision – sont aussi proposées.

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Sémiologie pyschiatrique de base

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Fiche de sémiologie psychiatrique

Ce document propose un recueil minimal et une organisation des termes de sémiologie psychiatrique pour l’étudiant en médecine.

Tryptique aesp

La préface, l’introduction et la section “utilisation du manuel” du DSM-5 constituent un guide intéressant pour l’enseignement de la psychiatrie. Dans la ligne de ces recommandations, l’aesp propose un tryptique sémiologique, nosographique et psychologique, fournissant à l’étudiant des clés structurantes pour organiser son savoir et sa pratique psychiatrique.

Préface du DSM-5

Le DSM-5 se situe désormais dans une perspective pédagogique comme “un manuel de référence pour les étudiants”, en soulignant dès la préface la nécessité pour les étudiants d’utiliser un langage commun et d’adopter une “méthode structurée pour comprendre et diagnostiquer les troubles mentaux”.

Introduction du DSM-5

Dans l’introduction du DSM-5, il est indiqué de manière très didactique les deux exigences guidant la constitution d’une nosographie.

La première est une exigence de fiabilité, permettant un accord entre différents médecins réalisant un diagnostic.

La deuxième est une exigence de validité, permettant de réaliser des diagnostics ayant une pertinence scientifique, évaluée par les données épidémiologiques (antécédents personnels et familiaux, facteurs de risques environnementaux, similitudes symptomatiques, pronostiques, comorbidités, réponses thérapeutiques) et neuroscientifiques au sens large (imagerie cérébrale, fonctionnement cognitif et émotionnel, biomarqueurs, facteurs de risques génétiques) qui doivent être similaires dans le cas d’un trouble psychiatrique donné.

Si la pertinence neuroscientifique appartient au domaine du troisième cycle des études médicales, la pertinence épidémiologique devrait quant à elle être enseignée dès le deuxième cycle, puisque ces données guident l’organisation des hypothèses diagnostiques et les stratégies thérapeutiques.

Section “Utilisation du manuel” du DSM-5

Dans cette section du DSM-5, le trouble mental est défini comme suit :

Un trouble mental est un syndrome caractérisé par une perturbation cliniquement significative de la cognition d’un individu, de sa régulation émotionnelle ou de son comportement, qui reflète l’existence d’un dysfonctionnement dans les processus psychophysiologiques, biologiques ou développementaux sous-tendant le fonctionnement mental.

Une organisation et un enseignement des signes et symptômes psychiatriques en une sémiologie cognitive, émotionnelle et comportementale semblent donc proposés. Puis il est indiqué :

Les troubles mentaux sont le plus souvent associés à une détresse ou une altération importante des activités sociales, professionnelles ou des autres domaines importants du fonctionnement.

Le diagnostic en psychiatrie intègre donc la notion de handicap pour passer de la notion de syndrome à celle de trouble. Enfin, il est indiqué :

Les réponses attendues ou culturellement approuvées à un facteur de stress commun ou une perte, comme la perte d’un proche, ne constituent pas des troubles mentaux.

Ce point conduit à la nécessité de savoir évaluer les stratégies d’ajustement au stress et d’avoir des notions de psychologie de la santé lorsqu’on étudie la psychiatrie.